mercredi 26 mars 2014

LE DERNIER...




À travers une cinquantaine d’articles, l’actualité municipale a été vue autrement sur ce blog. Tout ce qui a été écrit aurait pu être dit oralement au maire et au conseil municipal, mais les circonstances en ont décidé autrement. Avec l’élection du 23 mars 2014, la dernière page arrive.  


S’exprimer publiquement et ouvertement, c’est aussi s’exposer à quelques réactions, parfois sournoises. Par deux fois, lors de réunions publiques, le maire a dit que je l’avais diffamé à travers certains articles de ce blog. Par deux fois, je lui ai demandé de dire publiquement de quoi il s’agissait : il n’a jamais voulu le dire. Par contre, lui et un adjoint n’ont pas hésité pas à dire publiquement que je « terrorisais » les employés de la mairie. Devant les brimades subies (par exemple, être debout et faire des recherches dans les archives sur le comptoir du secrétariat de la mairie pendant deux heures environ), je ne pouvais que manifester mon mécontentement aux employées qui ne font, bien sûr, qu’obéir aux ordres venus d’en haut. Le ton était certainement dur, mais mes propos et mes gestes ont été corrects. De plus, on peut se demander pourquoi le maire, responsable du personnel communal, (ou l’un de ses adjoints) n’est pas intervenu rapidement pour me le signifier. La démarche aurait été plus responsable et intelligente.


Durant la réunion du 12 mars 2014, le maire candidat a mis en avant mes recherches sur l’histoire de Frasne (démagogie ?) et dit qu’il donnait mes livres aux personnalités qui venaient à Frasne. Soit. Mais alors pourquoi lors des 150 ans du chemin de fer à Frasne, est-il passé sans s’arrêter devant le stand que j’occupais ? Pourquoi la mairie de Frasne n’a-t-elle jamais acheté le livre sur « Les rues de Frasne autrefois » ? Ce livre n’est même pas à la médiathèque intercommunale. De plus, dans un article paru dans L’Est républicain du 14 janvier 2013, soit environ deux mois après la parution du livre, il est question de « quelques publications municipales » données à madame la ministre des Sports et de la Jeunesse. La photographie, illustrant l’article, montre clairement qu’il s’agit de quelques exemplaires du bulletin municipal, et non d’un ou de plusieurs livres. Voir aussi l’article publié sur le site de l’Est républicain >>>



Lors de discussions publiques, c’est souvent parole contre parole et affirmer quelque chose que personne ne sera en mesure de démentir est facile. Exemple : j’ai dit que le site internet de la commune avait coûté plusieurs milliers d’euros. Le maire candidat a dit : « 2 500 euros ». Qui peut le prouver sur le moment ? Personne. La somme n’a jamais été votée au Conseil municipal. Pourtant le total des factures est de 4355,83 euros (voir le fichier PDF >>>), sans compter la maintenance annuelle du site, alors que le coût aurait pu être d’environ 100 euros par an ! 


Enfin, dernier sujet de ce blog, les bulletins de vote des élections municipales du 23 mars 2014. Le matériel de vote a été mis sous enveloppe le lundi précédant les élections et remis à La Poste le lendemain. Personne n’a rien reçu. Mystère ? Le jeudi suivant, on a vu fleurir plusieurs panneaux au sujet des élections. Un des trois points du document affiché était le suivant : « Tout bulletin raturé sera nul » avec, en bas, la mention « Pour plus de renseignements sur frasne.fr ou www.interieur.gouv.fr ».

Visiblement, plusieurs personnes ont aussi fait des remarques sur les bulletins de vote en disant par exemple qu’ils ne portaient pas la mention « Imprimé par nos soins » ou le nom de l’imprimeur.

Qu’en est-il exactement sur le site du ministère de l’Intérieur dont il a été question ci-dessus ? Sur une page, l’Annexe 6 indique les « règles de validité des bulletins de vote dans les communes de 1 000 habitants et plus »

Et que lit-on ?


« Les règles de validité des bulletins de vote résultent des articles L. 66, LO 247-1, L. 268, L. 269, R. 66-2 et R. 117-4. Sont ainsi nuls et n’entrent pas en compte dans le résultat du dépouillement :

1. Les bulletins qui ne comportent pas le titre de la liste tel qu’il a été enregistré ;

[…]

19. Les bulletins qui ne respectent pas la réglementation en matière de taille, de grammage ou de présentation. »

Il n’y avait aucun titre de liste sur les bulletins dépouillés à Frasne ; la mention « Vivons Frasne » n’a pas été imprimée. Les bulletins étaient donc tous nuls. 

Quant à la présentation, elle n’était pas valable également :

« Les bulletins de vote doivent comporter, sur leur partie gauche, précédé des termes « Liste des candidats au conseil municipal», le titre de la liste des candidats au mandat de conseiller municipal, ainsi que les nom et prénom de chaque candidat composant la liste dans l'ordre de présentation.

Les bulletins de vote doivent également comporter sur la partie droite de la même page, précédée des termes « Liste des candidats au conseil communautaire », la liste des candidats au mandat de conseiller communautaire mentionnant, dans l’ordre de présentation, leurs nom et prénom. » (Voir le fichier PDF >>>)


Sur les bulletins de Frasne, on pouvait lire « Liste des conseillers municipaux » et « Liste des conseillers communautaires ». Comme s’il y avait eu anticipation sur les résultats du vote !


Deux bonnes raisons qui auraient pu faire annuler le vote à Frasne, tout en sachant que cette annulation n’aurait rien changé sur le fond puisqu’il n’y avait qu’une seule liste...


Il faut espérer que nos édiles seront plus attentifs aux affaires municipales, car, apparemment, aucun candidat n’avait remarqué ces erreurs. Les dossiers communaux sont en effet complexes et demandent de l’attention et de la vigilance.  Espérons qu’il n’y aura pas de plus grosses erreurs que celles-ci !


Un mandat se termine. Le blog aussi avec plus de 12100 pages vues depuis sa création...