À travers une cinquantaine
d’articles, l’actualité municipale a été vue autrement sur ce blog. Tout ce qui
a été écrit aurait pu être dit oralement au maire et au conseil municipal, mais
les circonstances en ont décidé autrement. Avec l’élection du 23 mars 2014, la dernière
page arrive.
S’exprimer publiquement et
ouvertement, c’est aussi s’exposer à quelques réactions, parfois sournoises. Par
deux fois, lors de réunions publiques, le maire a dit que je l’avais diffamé à
travers certains articles de ce blog. Par deux fois, je lui ai demandé de dire publiquement
de quoi il s’agissait : il n’a jamais voulu le dire. Par contre, lui et un
adjoint n’ont pas hésité pas à dire publiquement que je « terrorisais » les employés de la mairie. Devant les
brimades subies (par exemple, être debout et faire des recherches dans les
archives sur le comptoir du secrétariat de la mairie pendant deux heures
environ), je ne pouvais que manifester mon mécontentement aux employées qui ne
font, bien sûr, qu’obéir aux ordres venus d’en haut. Le ton était certainement
dur, mais mes propos et mes gestes ont été corrects. De plus, on peut se
demander pourquoi le maire, responsable du personnel communal, (ou l’un de ses
adjoints) n’est pas intervenu rapidement pour me le signifier. La démarche
aurait été plus responsable et intelligente.
Durant la réunion du 12 mars
2014, le maire candidat a mis en avant mes recherches sur l’histoire de Frasne
(démagogie ?) et dit qu’il donnait mes livres aux personnalités qui venaient à Frasne. Soit.
Mais alors pourquoi lors des 150 ans du chemin de fer à Frasne, est-il passé
sans s’arrêter devant le stand que j’occupais ? Pourquoi la mairie de
Frasne n’a-t-elle jamais acheté le livre sur « Les rues de Frasne autrefois » ? Ce livre n’est
même pas à la médiathèque intercommunale. De plus, dans un article paru dans L’Est
républicain du 14 janvier 2013, soit environ deux mois après la parution du
livre, il est question de « quelques
publications municipales » données à madame la ministre des Sports et
de la Jeunesse. La photographie, illustrant l’article, montre clairement qu’il
s’agit de quelques exemplaires du bulletin municipal, et non d’un ou de
plusieurs livres. Voir aussi l’article publié sur le site de l’Est républicain >>>
Lors de discussions publiques,
c’est souvent parole contre parole et affirmer quelque chose que personne ne sera
en mesure de démentir est facile. Exemple : j’ai dit que le site internet
de la commune avait coûté plusieurs milliers d’euros. Le maire candidat a
dit : « 2 500 euros ». Qui peut le prouver sur le
moment ? Personne. La somme n’a jamais été votée au Conseil municipal.
Pourtant le total des factures est de 4355,83 euros (voir le fichier PDF >>>), sans compter la maintenance annuelle du site, alors que le coût
aurait pu être d’environ 100 euros par an !
Enfin, dernier sujet de ce blog,
les bulletins de vote des élections municipales du 23 mars 2014. Le matériel de
vote a été mis sous enveloppe le lundi précédant les élections et remis à La
Poste le lendemain. Personne n’a rien reçu. Mystère ? Le jeudi suivant, on
a vu fleurir plusieurs panneaux au sujet des élections. Un des trois points du
document affiché était le suivant : « Tout
bulletin raturé sera nul » avec, en bas, la mention « Pour plus de renseignements sur
frasne.fr ou www.interieur.gouv.fr ».
Visiblement, plusieurs personnes
ont aussi fait des remarques sur les bulletins de vote en disant par exemple
qu’ils ne portaient pas la mention « Imprimé
par nos soins » ou le nom de l’imprimeur.
Qu’en est-il exactement sur
le site du ministère de l’Intérieur dont il a été question ci-dessus ? Sur
une page, l’Annexe 6 indique les « règles de validité des bulletins de vote dans les communes de 1 000 habitants et plus ».
Et que
lit-on ?
« Les règles de validité des bulletins de vote résultent des
articles L. 66, LO 247-1, L. 268, L. 269, R. 66-2 et R. 117-4. Sont ainsi nuls
et n’entrent pas en compte dans le résultat du dépouillement :
1. Les bulletins qui ne comportent pas le titre de la liste tel qu’il a
été enregistré ;
[…]
19. Les bulletins qui ne respectent pas la réglementation en matière de
taille, de grammage ou de présentation. »
Il n’y avait aucun titre de liste
sur les bulletins dépouillés à Frasne ; la mention « Vivons Frasne » n’a pas été imprimée. Les bulletins
étaient donc tous nuls.
Quant à la présentation, elle
n’était pas valable également :
« Les bulletins de vote doivent comporter, sur leur partie
gauche, précédé des termes « Liste des candidats au conseil municipal»,
le titre de la liste des candidats au mandat de conseiller municipal, ainsi que
les nom et prénom de chaque candidat composant la liste dans l'ordre de
présentation.
Les bulletins de vote doivent également comporter sur la partie
droite de la même page, précédée des termes « Liste des candidats au
conseil communautaire », la liste des candidats au mandat de conseiller
communautaire mentionnant, dans l’ordre de présentation, leurs nom et
prénom. » (Voir le fichier PDF >>>)
Sur les bulletins de Frasne, on
pouvait lire « Liste des conseillers
municipaux » et « Liste des
conseillers communautaires ». Comme s’il y avait eu anticipation sur
les résultats du vote !
Deux bonnes raisons qui auraient
pu faire annuler le vote à Frasne, tout en sachant que cette annulation
n’aurait rien changé sur le fond puisqu’il n’y avait qu’une seule liste...
Il faut espérer que nos édiles
seront plus attentifs aux affaires municipales, car, apparemment, aucun candidat n’avait
remarqué ces erreurs. Les dossiers communaux sont en effet complexes et
demandent de l’attention et de la vigilance. Espérons qu’il n’y aura pas de plus grosses
erreurs que celles-ci !
Un mandat se termine. Le blog
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